Contisa Pâquerette
Nombre de messages : 64 Localisation : Nice Date d'inscription : 08/09/2008
| Sujet: Des contes et des albums jeunesses Mar 16 Sep - 19:07 | |
| | Biblio jeunesse...
Sur le thème de l'Afrique
Yakouba
Écrit et illustré par Thierry Dedieu, Seuil Jeunesse.
http://www.cndp.fr/ecole/litterature/racontemoi/faccomp_yakouba.htm
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L’Afrique Petit Chaka
Auteur : Marie Sellier - - Illustrations : Marion Lesage - Editeur : Réunion des Musées nationaux 2000 Conte à partir de 7 ans
Le grand-père de Petit Chaka lui conte l'histoire de son enfance au village, la pêche le long du fleuve jaune, les esprits de la brousse, la magie de la nuit. Les aquarelles et les huiles de Marion Lesage ainsi que de très belles oeuvres d'art africain ponctuent leur dialogue. Un très beau livre pour découvrir l'Afrique autrement. Un album d'une sensibilité extraordinnaire. Le texte est présenté sous forme de question et de réponses entre le petit-fils et son grand-père. Le vocabulaire utilisé, d'une grande richesse sur la culture africaine, inspire le respect et l'écoute. Les peintures, dans les tons ocre et brun, pleine page, sont simples et expressives. Des photographies d'oeuvres africaines, insrérés dans le texte, nous montre que cet album est aussi un documentaire sur une autre culture. Ce livre nous donne l'espoir de rencontrer un jour Papa Membo et l'envie de mieux connaître la culture africaine. Un grande réussite.
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Contisa Pâquerette
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| Sujet: Re: Des contes et des albums jeunesses Mar 16 Sep - 19:35 | |
| Sur le thème de la guerreFlon-flon et MusetteAuteur : Elzbieta - - Illustrations : Elzbieta - Editeur : Pastel 1993 Album à partir de 6 ans Flon-Flon et Musette sont deux lapins, amis inséparables. Un jour, la guerre éclate. Les deux lapins ne peuvent plus jouer ensemble, ils sont brutalement séparés par une haie d'épines, équivalent de barbelés. La guerre dure très longtemps puis s'arrête. Le papa de Flon-Flon est de retour, une jambe en moins. Malgré un répit, les barbelés sont toujours là. Les deux amis sauront cependant se retrouver, grâce un petit trou dans la haie et l’espoir pourra renaître. Grand-PèreAuteur | Gilles Rapaport
| | Dessinateur | Gilles Rapaport | Genre | Album | Thème | Histoire et mémoire | Editeur | Circonflexe | Parution | 1999 | Niveau de difficulté | 3 (CM-Collège) |
Présentation: Un vieil homme meurt, dont le destin s'est noué, à l'aube du siècle, quelque part en Pologne, avant de se fondre dans des milliers d'autres destins. En rendant hommage à son propre grand-père, matricule 46690 dans un camp de concentration, Gilles Rapaport donne une réponse à la question : "Comment sauver la mémoire de millions d'hommes et de femmes...?" |
Notes personnelles de l'auteur sur son projet : La déportation, la Shoa, les camps ; sont au cœur de notre histoire récente. Personne ne peut, ne doit ignorer, cet épisode unique dans l'histoire humaine. Mais, le temps passant ; le souvenir s'éloigne, et la mémoire s'étiole. Les témoins directs disparaissent, et les néo-nazis de tous bords refont surface. L'Histoire ne suffit plus à préserver des communautés de massacres raciaux, comme en Bosnie, ou au Ruanda. La Bosnie... Ce conflit a été l'un des déclencheurs de mon envie d'écrire "Grand-Père", car c'était le premier conflit racial ; Européen, depuis la seconde Guerre Mondiale. Les Musulmans étaient assassinés en masse du simple fait d'être né Musulman. Comme les juifs pendant la dernière guerre. En France, le Front National était une force politique très agressive, et ouvertement raciste, pétainiste et antisémite. Comme les Vichystes pendant la dernière guerre. Malgré la connaissance ultime de la Haine de l'autre ; les Camps et leurs chambres à gaz ; il y avait en 1996, encore beaucoup d'hommes en Europe, en France, à désirer la disparition d'autres communautés. Au nom du sang. La meilleure réponse à l'intolérance, à la haine, est l'éducation. Aussi ai-je décidé de raconter, le pire de l'Homme; la Déportation, afin que les enfants aient une idée, aussi petite soit-elle, de ce que la haine de l'autre peut être. Chez moi, la Déportation n'était pas cachée ; je savais ce qui était arrivé à ma famille. Je savais que je faisais partie de l'une des rares familles juive française à n'avoir perdu personne pendant la Guerre. Mon Grand-Père, prisonnier de guerre avait réussi à cacher sa judéité aux Allemands, et surtout à ses compagnons d'internement. Il n'a, heureusement pas connu les Camps. Ma Grand-Mère, cachée à Paris, a été prise à la fin de la Guerre, internée à Drancy, elle a échappé aux derniers convois, et à la mort. Mais ce court séjour dans l'antichambre de la Mort l'a suffisamment marquée, affaiblie, pour qu'elle meure trop vite, malade et à demi-folle; à peine soixante-cinq ans. Mon Père, son frère, leur cousin, ont été cachés dans une ferme, dans la Sarthe. Ils ont survécu, mais ont perdu leur enfance, et vécus sans parent pendant cinq années. Les frères de ma Grand-mère sont revenus des Camps. De tous ceux qui étaient restés en Pologne ; il ne subsiste rien. Que ce que mon Grand-Père, il s'appelait Maurice, a pu me raconter. C'est-à-dire, peu de choses. Ainsi, la Guerre n'a pas été dans ma famille, un Tabou, un Deuil insurmontable ; la Mémoire existait, elle était transmise. J'ai donc pu, sans grande difficulté, moi aussi reprendre cette transmission, et raconter "Grand-père". Je ne souhaitais évidemment pas raconter l'Histoire de ma famille, mais celle d'un déporté ; juif, résistant, politique, tsigane, homosexuel... Une histoire suffisamment exemplaire pour qu'on comprenne ce qui était arrivé à ces millions d'hommes et de femmes, déportés. Une histoire assez simple pour être lu, à des enfants de plus de huit ans. J'ai donc écrit Grand-Père en ayant sans cesse à l'esprit cette clarté, cette simplicité. En m'appuyant sur l'histoire de ma famille, qui malgré tout, a été très proche de celle de milliers d'autres familles françaises. Et sur les nombreux textes que j'avais lus. La difficulté est arrivée quand il a fallu illustrer le texte. Représenter la Shoa est bien plus dur que de la raconter. L'image donne immédiatement un sens, surtout quand elle s'adresse à un public jeune. Elle doit être en parfaite adéquation avec le texte. Et il faut représenter la mort, l'anéantissement, sans être mièvre, ou "enfantin". J'ai donc choisi ce traité, dur, noir ;, mais qui ne peut pas trahir l'esprit de ce qu'a été la vie dans les camps. Ce sont des illustrations qui finalement, disent sans détour ce que le texte ne fait qu'évoquer, sous-entendre... J'avais fait ce livre pour que les parents puissent aborder la Déportation avec leurs enfants ; ce sont les enseignants qui la racontent à leurs élèves avec "Grand-Père". J'en suis très heureux. | |
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